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Chroniques archivistiques

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Derniers commentaires
7 octobre 2012

Qui suis-je, où vais je, dans quel état j’erre ?!! :-D

Une année s’est écoulée depuis mon dernier post. Le temps me manque sans doute mais aussi peut être l’inspiration et je dirais même plus la motivation. Pourtant les statistiques nous montrent qu’il existe bien un public pour nos chroniques archivistiques….

J’ai lu quelque part, il y a déjà plusieurs mois, sur un forum, une charge assez virulente contre les blogs narrant les « mésaventures » de jeunes archivistes diplômés. Nous contribuerions, selon l’auteur du message, à dégrader l’image de la fonction publique par nos aventures de malheureux archivistes intelligents, compétents et incompris face à des collègues fonctionnaires fainéants, incompétents et idiots. Bon. Ce message m’a fait pas mal réfléchir. Il m’a tout d’abord un peu vexée, soyons honnête. En fait, je pense qu’il y a méprise ! Même si je reconnais que les derniers posts étaient peut être un peu trop négatifs et trop éloignés de l’esprit des débuts du blog – peut être consécutif à une certaine lassitude et la sensation de se battre contre des moulins à vent… -, le but de ce blog, au départ, était simplement de narrer, de la manière la plus réaliste possible, ce qui constitue le quotidien d’un archiviste avec ses joies et ses désillusions. Une sorte de défouloir. Un endroit pour partager émotion et frustration. Il est parti de discussions entre collègues et amis. De fous rires mêlés d’agacement lorsque l’on se racontait les anecdotes de notre vie d’archivistes confrontés à un monde extérieur perplexe et sceptiques devant notre tache. Et nous avons pensé que peut être nous pourrions partager plus largement ces anecdotes pour faire rire ou toucher d’autres collègues dans la même situation que nous.

Et puis, rapidement, le blog a été lu beaucoup plus que nous ne l’avions imaginé par avance. Se pose alors peut être la question de la responsabilité…. Je n’ai pourtant jamais eu la sensation de dégrader l’image de la fonction publique à travers ce blog. Je suis toujours la première à la défendre ardemment. Je pense que c’est donner là à Chroniques Archivistiques beaucoup plus d’importance et d’impact qu’il n’en a réellement. Nous ne sommes que des amuseurs et des conteurs. Nous ne faisons que mettre en lumière le fossé qui existe entre les enjeux liés à notre profession et la réalité du monde du travail. En aucune façon nous nous estimons être supérieurs à qui que se soit.

Maintenant, Chroniques Archivistiques a-t-il vraiment une utilité pour quelqu’un d’autre que ses auteurs ?! Je me pose la question. Et je vous pose la question ! :-)

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1 octobre 2012

Ici, on archive tout

 Après une absence bien trop longue, due autant à un manque certain de temps qu’à une disparation passagère de mon inspiration littéraire, me voilà enfin de retour, les doigts prêts à marteler sans relâche le clavier Azerty de mon fidèle compagnon d'écriture. Maintenant que les enfants ont regagné les bancs de l'école, qui ne sont d'ailleurs plus de bois depuis bien longtemps, je vais pouvoir m'octroyer quelques instants pour écrire quelques lignes. Bon, je n’ai pas d’enfants, alors mon excuse est plutôt minable, mais on trouve ce qu’on peut !

Aujourd’hui, je voulais vous parler d'une rencontre que j'ai faite dernièrement dans un local d'archives, rencontre plus ou moins agréable selon les goûts et les sensibilités de chacun. Cette rencontre fortuite a eu lieu un de ces derniers matins, en arrivant dans une commune pour y effectuer, comme chaque année, la mise à jour des archives. Les élus de cette petite bourgade ont, semble-t-il, très bien l'article 1ier de la loi du 3 janvier 1979 sur les archives qui dit notamment que les "archives sont l'ensemble des documents, quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel  produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout service ou organisme public ou privé, dans l'exercice de leur activité". En effet, ils ont bien compris que les archives ne sont pas que de vieux papiers, mais aussi des disquettes, des photographies ou... des animaux empaillés !!!

animalarchives

Eh oui ! Admettez que cela puisse surprendre ! Même la secrétaire de mairie, habituée pourtant à fréquenter régulièrement ce local, ne semble pas s’y habituer, comme en témoigne ce petit cri ayant agressé mes oreilles lorsqu’elle pénétra dans l'antre de la bête ce matin-là et se trouva nez à nez avec le bel animal. 

Je me demande finalement si cette belle commune, au patrimoine historique si riche, ne serait pas précurseur en matière d’archivage. Si dans quelques années, ce nouveau type d’archives se retrouve dans nos inventaires et a l’honneur d'être le sujet principal d'une circulaire du SIAF, je pourrais m'enorgueillir d'avoir eu l’immense privilège d'’avoir assisté en avant-première à l’avènement d’un nouveau type d’archives !

 A moins que cet animal ne soit qu'un malheureux et innocent témoin d'une cruelle vérité. Une salle d'archives sera toujours, pour des élus, pour des secrétaires de mairie, le lieu idéal pour stocker fournitures, drapeaux, imprimantes hors service et autres bouteilles de champagne ! Aucune formation, aucune recommandation de l'archiviste que je suis ne pourra, à long terme, les convaincre qu'un tel local doit accueillir exclusivement des archives, et rien d'autre.  

J’opterais pour ma part pour la première solution, celle d'une commune avant-gardiste... C'est vrai, cette solution m’arrange et me flatte même un peu, j’en conviens ! Pour quelques secondes au moins, le temps pour mon esprit cartésien de reprendre le dessus !

2 juillet 2011

Petit lexique désabusé des archives, suite

Vous souvenez vous de cette rubrique inaugurée il y a quelques mois ? Après la lettre A, je vous propose la lettre B avec la "Boîte à archives" 

Boîte à archives : Contenant en carton plus ou moins flasque selon le budget de la collectivité et dont les secrétaires ratent le montage une fois sur deux faute de notice détaillée. Il est possible d'en empiler jusqu'à 20 sans risque de dégradation majeure ; elles permettent donc une gestion optimisée de l'espace. Sa durée de vie est illimitée car, même en cas d'inondation ou d'attaque de moisissures, personne ne jugera utile de la remplacer. Le seul prédateur connu de la boîte usagée est l'Archiviste (voir lettre A). Afin de protéger cette espèce en voie de disparition qu'est la boîte âgée, sale, tâchée, moisie et écrasée, les collectivités évitent de recruter des archivistes ou bien s'emploient à leur faire réutiliser ces précieux témoins d'un autre temps pour reconditionner les fonds classés.

DSCN0511

Le "Non, mais vous rigolez, on ne va pas racheter des boîtes alors que celles là sont encore en bon état", ça vous dit quelque chose ?! ;-)

29 juin 2011

Instant d'humour

Je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager un des derniers billets d'hum(e)our (!) de Xavier Gorce parue dans la newsletter du Monde du 28/ 6. Avec ses pingouins, ce dessinateur de talent arrive toujours à faire passer, en lien avec l'actualité, des messages drôles, cyniques et méchants.. et tellements vrais ! Petit clin d'oeil à mes amis archivistes...

Bonne découverte, si vous ne connaissez pas, et bonne journée !

 

Le dessin de Xavier Gorce.

6 juin 2011

Les archives à la rue !

Etre archiviste intercommunal permet indéniablement de vivre des aventures assez extraordinaires, qu’on aurait du mal à croire si on ne les avait vécues ! Nos chers élus, comme l’ensemble du personnel des collectivités, ont en eux des ressources insoupçonnées qu’ils parviennent toujours à mettre en action pour nous surprendre encore et encore…

Je me devais aujourd’hui de partager avec vous, chers lecteurs, la nouvelle aventure qui m’est arrivée il y a quelques jours. Travaillant depuis plusieurs mois à résorber un arriéré d’archives de plus d’un kilomètre linéaire au sein d’une importante collectivité de mon département, j’ai eu l’occasion, vous devez vous en douter, de vivre diverses expériences, certaines formatrices, d’autres plutôt désespérantes… Je pensais bien avoir tout vu, ou presque, lorsque je reçus un matin un coup de fil  de la responsable du service Comptabilité de ladite collectivité.

« Bonjour, je suis bien aux archives ? »

«  Bonjour ! Oui vous êtes bien aux archives, je suis l’archiviste qui intervient depuis quelques mois pour m’occuper du tri et du classement de l’ensemble des archives de la commune » 

« Ah très bien ! Vous allez pouvoir me renseigner peut-être ! Je vous appelle car je raccroche à peine avec un commerçant qui est en possession de factures des années 1960 établies à l’ordre de la commune ».

« Pardon ? Cette personne détiendrait des factures de la commune chez lui, vous me dites ? Mais ce sont des documents qui ne doivent pas sortir des locaux de la mairie ! Comment a-t-elle pu se les procurer ? »

«  Pour tout vous dire, il les a trouvés ce matin devant chez lui, dans la rue, en sortant son chien. Il nous a appelé dans la foulée pour nous avertir. Si je vous appelle, ce que je ne m’explique pas comment de tels documents ont pu se trouver sur le trottoir d’une des plus grandes avenues de la ville »

Un silence pesant s’installa alors ! Des factures des années 1960 sur la voie publique ? Comment ces archives ont-elles pu se retrouver en pleine rue, à la merci de tout un chacun ? Quelques secondes - bien longues - passèrent. Et puis, tout d’un coup, ce fut comme une révélation. J’avais trouvé, me semblait-il, l'explication de ce mystère.

« Je pense avoir compris. Hier après-midi, deux personnes des services techniques sont passés pour amener à la destruction plus d’une centaine de mètres d’archives éliminables. Parmi ces documents, figuraient ceux concernant votre service. Ma collègue a assisté au chargement. Ils sont venus avec un camion de taille moyenne, fermé par une simple bâche. Vous savez, ces véhicules anciens dont l'arrière n'est pas complètement fermé ! Il est fort possible que des documents soient tombés durant le trajet si le camion était chargé à son maximum »

« C’est possible ça ??  Ils n'ont quand même du faire attention pendant le transport ! »

« En tous cas, c’est la seule explication qui me vient à l’esprit. Il faudrait peut-être appeler les services techniques pour en avoir le cœur net »

Eh oui, le mystère était ainsi résolu. Après vérification, ils avaient tout simplement rempli leur camion jusqu’à la limite de l'acceptable et avaient roulé à très bonne allure sur le trajet menant au centre de destruction. Quelques documents en avaient ainsi profité pour s’offrir une petite escapade dans les rues de la ville…

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Dramatique me direz-vous ! Heureusement, il ne s’agissait pas de documents dont l'extrême sensibilité exigerait de ne pas les placer en des mains malveillantes. Et nous avons eu la chance de tomber sur un commerçant responsable et un bon citoyen. Après avoir averti mon directeur de ce petit incident (!!!), j’imagine quand même que nos deux chauffeurs ont eu droit à quelques remontrances. Je l’espère en tous cas…

Car voyez-vous, il ne m’a pas semblé que ça ait inquiété le moins du monde les responsables de la collectivité. Leur arracher quelques sourires oui, mais pour le reste… Encore une fois, la preuve est faite que les archives n’intéressent vraiment pas personne, ou pas grand monde pour le moins… Que pouvons-nous bien y faire ? Rien sans doute !

Si ce n’est de ne pas perdre espoir en ce que nous faisons, et en l’utilité à moyen et à long terme de notre si joli métier ! Tant que nous, archivistes, y croyons, ce n’est au final déjà pas si mal… Tentons de nous en persuader !

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27 mai 2011

Archives et historiens locaux...

Avez-vous remarqué, vous aussi, ces derniers temps, la désertion des services d'archives par ce public sympathique et souvent haut en couleur que forme les historiens locaux et autres chercheurs du dimanche ? Ce n'est pas archives addict qui me contredira sur ce point, nous avons eu une longue discussion sur ce sujet il y a peu.

         Depuis quelques temps, les "sommités" reconnues, dans mes communes, comme spécialistes incontestés de l'histoire du territoire et têtes pensantes de la communauté tendent à se désintéresser complètement des petits trésors que je mets au jour...

         Ce matin, un Monsieur connu comme spécialiste de l'histoire de son village est venu me rendre visite. Je venais juste d'achever le classement et l'inventaire des archives communales et me réjouissais d'avance de lui montrer mes découvertes, sachant qu'il était passionné. Eh bien, croyez moi ou pas, il n'a pas fait le moindre cas des documents révélés. Le désintérêt le plus parfait. Et de me demander : "Moi, ce qui m'intéresse, c'est la liste des prêtres et des instituteurs, vous pouvez me les sortir ?"

         [Et là, abracadabra, l'archiviste sort sa baguette magique à dépouiller, compiler, digérer des mètres de liasses d'archives en un clignement de cil et "tan, tan" : voilà une liste toute prête !!!!!]

         Bref, bien évidemment consternée, je tente tout de même de lui expliquer qu'il ne trouvera pas cela dans les archives communales, ou alors de manière très partielle, et qu'il doit entamer des recherches aux Archives Départementales et aux Archives de l'Evêché. Il me regarde comme si je lui parlais chinois. Moi, dans un élan d'espoir : "Vous êtes déjà allé aux Archives Départementales ?"  "Non"  

         Ah... Et il vient juste de finir d'écrire une monographie communale !! La bonne blague ! Alors, me direz vous, s'il ne puise pas ses informations dans les archives, où peut il donc bien les dénicher ? Facile :

         - "L'arrière petite fille de l'ancien maire qui est à la maison de retraite m'a dit que...", source redoutable de précision !

         - "J'ai trouvé sur Internet que..." Ce à quoi, un peu perverse et passablement agacée, je rétorque "Sur quel site ? Dans quel dépôt d'archives se trouve le document ?" Longues secondes de blanc. L'homme en question, qui se vante depuis une bonne demi heure de sa science et de ses qualités (je suis membre de la société historique et archéologique, je vais être nommé président honoraire de X, je connais bien M. machin, et blablabla) ne veut pas passer pour un amateur devant une petite sotte de 30 ans qui travaille dans une cave finit par me répondre : "Sur François 1er" [Mais bien sûr, qui ne connaît pas François1er.fr !] et de préciser "... sur François 1er foires et marchés ! C'est ça qu'il faut taper... sur le site Gogol" [...] "Vous voulez dire Google, je suppose ?" "Voilà, c'est ça, sur Google ! [très fier]. Vous savez Internet, c'est formidable, on peut tout trouver maintenant, sans sortir de chez soi".

         Il y a encore quelques années, ce genre d'expérience m'aurait fait rire. A présent, elle me consterne car ce Monsieur est loin d'être un cas isolé et qu'il est pris très au sérieux par la population, les élus... Vous allez me dire que les historiens locaux pas très sérieux ont toujours existé. Certes. Mais la plupart étaient tout de même familiers des dépôts d'archives et du travail de dépouillement. A présent, ceux qui passent des heures à fouiller dans les liasses pour y trouver matière à leurs écrits sont de plus en plus rares... En conséquence, les amoureux des archives le sont également.

         Si nous perdons ce public, qui est, finalement, en milieu rural, presque le seul que nous ayons, qui exploitera toute cette matière que nous mettons en ordre, préservons et inventorions ?...

8 mars 2011

Un restaurateur sachant restaurer...

La semaine dernière, la mairie de X m’appelle pour me demander une liste de relieurs pour ses registres de délibérations récents et une liste de restaurateurs pour ses registres paroissiaux. Pour être sûre de n’omettre personne, je contacte illico la directrice des Archives Départementales pour avoir une liste sérieuse et exhaustive à transmettre. Et hier, le téléphone sonne…

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« Service Archives, bonjour ! »

« Oui, bonjour, le Maire de X, vous allez bien ? Bon, aujourd’hui, ce n’est pas l’archiviste que j’appelle mais la responsable du service archives [Ouh la, ça ne rigole plus… j’adore les discussions qui commencent comme ça et sentent le plan foireux dès la première phrase… Quand on commence à pommader un archiviste, c’est que l’on a sérieusement besoin de lui… Et franchement, cela n’arrive pas souvent qu’un maire estime qu’il a vraiment besoin de nous…]. Dites moi, la liste que vous m’avez envoyé, comment peut on la modifier ? »

« … la modifier ?? »

« Oui, rajouter quelqu’un. J’ai un ami qui fait de la reliure et un peu de restauration et j’aimerais le faire « agréer ».

[…blanc… ]

« Sans blague ? » [Non, je rigole... En fait j’ai dit :]

« Ah... Mais ce n’est pas un agrément… C’est une question de qualité du travail et de sérieux de l’entreprise. Vous ne pouvez pas confier votre état civil XVIIe à n’importe qui. Vous devez absolument contacter la conservatrice départementale avant tout travail de restauration et lui soumettre les devis »

« D’accord. [traduction : ouais, ouais, c’est ça] Elle, elle peut agréer mon ami ? » [… Le truc que l’on ne dit jamais aux archivistes en formation, c’est que la qualité principale pour faire ce métier ce n’est pas, comme on pourrait le penser, l’organisation, la rigueur ou la logique mais bien la diplomatie et la capacité à ne jamais perdre son sang froid !!!]

« Il n’y a pas d’agrément officiel…. C'est juste une liste de professionnels compétents. Votre ami a déjà travaillé pour les Archives Départementales ? »

« Euhh… (en aparté : « tu as déjà travaillé pour les Archives Départementales ? ») Il demande si les Archives Départementales peuvent confier des travaux de restauration ? »

« Oui… évidemment … ^^ » [oh, un restaurateur qui ne connait pas les Archives Départementales, il doit être compétent et organisé J ]

« Il demande comment les contacter [je rêve !!!]. Non, parce que, vous comprenez, je vais lui dire moi à la conservatrice qu’il vaut mieux faire travailler les entreprises du pays plutôt qu’aller en chercher aux quatre coins de France » [Bon, et là, ma patience atteignant ses limites, je passe lâchement le bébé à la conservatrice !! ]

« Eh bien,  vous n’aurez qu’à lui expliquer vous-même [je m’en roule par terre d’avance !], je vous donne le numéro »

Mille pardons à elle mais, au moins, il y a peut être une chance que l'autorité de l'Etat qu'elle incarne dissuade ce Maire irresponsable de livrer en pâture de pauvres registres paroissiaux fatigués à des apprentis restaurateurs... Oui, je sais, je crois encore au père noël...

Et si ça se trouve, ce Monsieur est un vrai professionnel de la restauration et, dans quelques mois, sa petite entreprise sera connue nationalement et les services archives de France et de Navarre se battront pour lui confier leur registres... :-)

 

15 décembre 2010

Noël au pays des archivistes

Cette photo a été réalisée sans trucages ...

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11 décembre 2010

Crise de foi

Hier, quelques symptômes ont fait leur apparition au cours de la journée. Mais quel mal me ronge ? La pseudo correspondante archives me donne des poussées de fièvre. J'ai chaud et puis froid (selon que je me trouve dans les bureaux ou dans mon local archives). Je frissonne (d'horreur, à la vue de la porcherie qui va m'accueillir pendant 5 jours). J'ai des crampes partout (à force de trimballer des cartons et de passer le balais pour enlever les araignées et les mouches crevées). Une fatigue extrême s'abat sur moi (alors que je répète pour la énième fois que non, le local archives n'est pas un hall de gare). Et puis surtout des nausées terribles, une envie de vomir irrépressible devant l'absence de respect et d'intérêt des collectivités pour lesquelles on bosse.

C'est grave docteur ? 

Une petite crise de Foi ?

Ah bon, si ce n'est que ça... une de plus ou de moins.

Une pincée d'optimisme, un zest de courage et de motivation et hop ! Je serai à nouveau sur pieds, fringante, invincible.

Quoi ? Des rechutes sont à prévoir ? Mais pourquoi ?

Ah oui, c'est vrai... Encore quelques remises à jour à faire dans les semaines qui viennent. Deux ou trois formations à des secrétaires qui s'en "fiche complètement des archives mais vas y, explique quand même pour voir".

"Service Archives bonjour ! " [...] "Oui Monsieur ? " [...] "Non, Monsieur... vous ne pouvez pas séparer, dans le classement mis en place, les archives "intéressantes" des archives "administratives" pour les transférer dans votre musée" [...] "Pourquoi ? Comment vous dire...?!!!!"

Seul l'optimisme nous porte. Parfois, on se demande pourquoi, pour qui nous faisons tout ça. Est ce vraiment utile ?! Des mois de travail patient pour ordonner un fonds, le coter, l'inventorier. Et il suffit de quelques années pour que tout cela n'ait servi à rien, si personne ne s'en préocuppe derrière nous. Si un jour nous n'existons plus et que les remises à jour cessent, que deviendront ces années de labeur, ces efforts ? Je suis à présent convaincue que, sans nous pour lutter, les archives reviendraient très vite à l'état sauvage, tel un jardin abandonné. Il est si facile et rapide de défaire ce qui a été si long à faire.

Et qui s'en souciera ? Pas grand monde. Si peu de curieux viennent les voir, nos chères archives, dans les petites communes...

Archiviste itinérant. Métier passionnant mais tache oh combien ingrate. Sans jamais de sensation d'acquis. Tout est indéfiniment à recommencer, à entretenir.

Seul l'optimisme nous porte. Et l'amour de ces archives dont nous connaissons la valeur. Mais sommes nous les seuls ?!

4 novembre 2010

On naît archiviste….

Chers amis archivistes, je tenais à vous faire partager une (re)découverte que je viens de faire dans mes archives personnelles :

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Mon premier arbre généalogique !!!

 

Dressé quand j’avais une dizaine d’années, sur mon petit cahier d’écolière… c’est trop mignon !!

 

D’un coup, je me suis revue en train de cuisiner ma grand-mère pour connaître le nom de mes ancêtres et traîner mon père au cimetière du village pour noter des dates de naissance et de décès.

Et bien sûr, je notais cela scrupuleusement sur des petits bouts de papier et j’essayais de me situer par rapport aux générations antérieures :

 

img040

 

 

Quand j’y repense … mes parents s’inquiétaient sûrement… ils devaient me trouver bizarre !!

 

Comme quoi, archiviste n’est pas un métier ni même une vocation…

 

On ne devient pas…

On naît archiviste !!!

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